En 1997 le Royaume-Uni venait de faire rétrocession à la Chine de Hong-Kong, devenant officiellement aux yeux du monde une région administrative spéciale. La population hongkongaise était inquiète face à ce nouveau système, bien qu’en réalité les premières années étaient relativement stables.
Cette stabilité précoce s’est rapidement brisée au début des années 2000 à l’échelle mondiale à cause d’un incident dans un complexe de recherche au Nouveau Mexique. L’ouverture de plusieurs portails réveilla le monde comme un tonnerre pendant la foudre, sorti tout droit des abysses ou d’un livre de science fiction farfelue de véritables aliens en quête d’assouvir la terre sortaient de ces derniers.
Hong-Kong n’avait connu qu’à peine quatre ans de pseudo système indépendant, Jiang Zemi, président dans ses années là, avait sans attendre récupéré Hong-Kong pendant la durée de l’incident là rendant complètement soumis à toute décision du pays mère, probablement dans le but de n’avoir aucun blocage part le gouvernement local, qui était de toute façon tout autant dépassé par les événements.
Le gouvernement forma alors un plan de crise dans le but de raccourcir l'avancée de Xen presque impossible à stopper, en conséquence, la création du Service Populaire de Défense Nationale verra le jour, des engagés partout dans le pays étaient choisis entre 18 ans et 64 ans pour protéger la nation, enfin, de ce qu’il en restait. Puisque les derniers bastions de vie se formaient dans les plus grandes villes bien plus simple à défendre.

Shao Huang était l’un de ses énièmes choisis. Étonnement, il ne sait jamais présenté et de toutes les manières, les autorités étaient bien trop occupées à combattre l’envahisseur pour se pencher sur ceux qui avaient volontairement marché au-dessus de la convocation. Le futur fonctionnaire était accaparé comme toutes les triades de Hong-Kong à profiter du gâteau qu’était la guerre.
Un malheur passager pour les uns mais un bonheur pour d'autres, la consommation de drogue avait explosé au sein de la population sans compter les soldats au front, une nouvelle émergence de crime s'est même mise en place : le pillage.
À l'approche pourtant simple, les ressources devenaient de plus en plus rares. Quoi de mieux que de tout piller pour revendre sur le marché noir le reste à des prix exorbitant tout en profitant de la ligne de front comme protection naturelle face à la menace Xen.
Un autre malheur se déroulera dans l’année 2004. La tournure météorologique était bien différente que d’habitude, un vent hors du commun et un grondement inconnu s'amplifié depuis les portails qui avaient laissés découlés les premiers êtres pour l’heure indescriptible.
Le Cartel venait d’attaquer la terre, sept petites heures avaient permis à cette force surhumaine de prendre la terre et de concurrencer son ennemi pourtant arrivé bien plus tôt. Les heures perdues sonnaient maintenant dans les radios de l’ensemble du pays, la capitulation était faite et le gouvernement local d’Hong-Kong avait pleinement collaboré à cette capitulation.

La vie après l'arrivée des occupants sonnait calmement dans ce douzième centre urbain qu’était Hong-Kong, pas étonnant. La majorité de la population était fatiguée d’avoir été malmenée comme le reste du monde pendant des années de combat. De plus, le gouvernement local qui avait repris les reines sous l'étendard de l’Union ne s’en était pas mal sorti, le fait de voir des figures connues par tous étaient pour le coup un plus non négligeable pour éviter à la population de rebondir.
La cité n’était certes pas un lieu de résistance très actif, mais la criminalité était-elle fortement présente. La contrebande d’alcool, de drogue, les jeux d’argent… étaient monnaie courante et souvent organisés par des triades formées pré ou post-guerre. Certains officiers de la protection civile se laissaient souvent glisser dans ce genre d'affaires.
La vie n’était pas aussi simple, pour certains officiers cela permettait de recevoir des coupons qu’ils utilisaient de manière discrète afin d’en distribuer à leurs familles grâce au programme de récompense du ministère, et à d’autres d’assouvir complètement leurs démarches anti-Union sans compter ceux qui profitaient d'un tout pour avoir une meilleure condition de vie.

L'officier au matricule VICE-99 était de cette façon impliqué. Il n'a jamais réellement suivi l'Union ou le nouveau système par acquis idéologique, mais par pur égoïsme, tranchant pleinement pour sa satisfaction personnelle et celle de sa famille. L'uniforme permettait de plus de s'émettre dans les affaires sans être embêté, les bidonvilles enterrant la majorité de la population de la cité 12 étaient difficiles pour les affaires internes à surveiller, ce qui plongeait en grande partie la protection civile dans ce genre d'acte de corruption passive voire même active.
On parlait là de fermer les yeux sur quelques actions, ne pas patrouiller dans les rues à certains moments ou même de directement participer à des trafics comme celui de l’alcool, très prisé. Les inventaires des commerces saisis, dont les bars, étaient tous ramassés en direction des bases de la protection civile, il ne fallait que se servir et revendre ça au plus offrant.
L'engagement individualiste voire criminel ne plaisait en aucun cas à l'administration locale qui fera pression sur le Ministère pour faire évoluer les démarches contre la corruption.
Le Ministère de la Protection Civile a mis en place alors le "programme anticorruption" afin d'attraper, stopper les différents trafiques en un mouvement très simple.
Changer les effectifs, relocaliser les anciens afin de couper toute trace de leurs magouilles, même pour ceux qui n'avaient rien fait, et profiter pour arrêter ceux qui étaient pris la main dans le sac.

Chaque être humain a une manière de fonctionner et de penser, habituellement fortement influencée par les coutumes de leur nation ou famille. En ce qui concerne notre officier véreux, il base sa pensée sur une forme de confucianisme et pragmatisme détourné.
Comme tous les autres penseurs habituellement avec le même train de vie, la hiérarchie n'est pas qu'un ordre social mais presque un élément naturel. La loyauté, les traditions en tout genre, les vertus majeures n'ont que de valeur lorsqu'elles sont rentables.
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